Nostalgie

Publié le par Aregundis

Intéressante émission ce dimanche-soir 17 février du magazine Capital sur M6 : Les thés dansants. L’émission aurait pu aussi bien s’intituler Les P’tits bals du samedi-soir ou bien  Retour vers les années bonheur. Un joli titre.
Des gens qui dansent en couple. Il y avait bien longtemps que nous n’avions pas eu ce plaisir de voir des envols de robe sur de jolies jambes, même si ces personnes ne sont plus de première jeunesse. Danser ? Ah vraiment il y a beau temps que les dernières générations ne savaient plus faire autre chose que de se contorsionner, agiter les bras, se tortiller le cul sans jamais décoller une semelle du plancher. Trop fatiguant. Et la musique ? Peut-on appeler « musique » cette mélasse bruyante où chaque instrumentiste s’efforce de faire le plus de boucan possible. On imagine le crétin béat dans sa cabine de mixage poussant tous les curseurs à leur maximum possible en agitant sa caboche.

Ah les années 60… Ce sont les plus belles années de ma vie. Les années 60 se sont les années Bardot, les années du cha-cha-cha, du twist, du madison. C’était la belle Julia Cortès des Machucambos, c’étaient  Les Platters, Camillo, Brenda Lee, le King… Le joli minois d’Audrey Hepburn, Vacances romaines et Moderato cantabile . Les demoiselles étaient plus jolies les une que les autres, portant jupe et jupons, de longues jambes fines chaussées de ballerines, si féminines, si pudiques en même temps si follement désirables. Mais où est donc passée la féminité ? Qui sont-elles ces femmes de cette époque-ci, mal fagotées, vulgaires, empantalonnées, qui pour se sentir « libérées » n’ont rien trouvé que de singer ce que les hommes ont de pire ? Je ne peux oublier ces années de vrai bonheur de vivre. J’étais alors à Abidjan, en Côte d’Ivoire, et l’amour de ma vie… De toute ma vie. L’amour, la passion, le bonheur absolu, le bonheur tout court. Et puis Ray Charles et l’inoubliable…

I can stop loving you
I've made up my mind
to live in memories…
of the lonesome times

I can't stop wanting you
It's useless to say.
So I'll just live my life…
in dreams of yesterday
(Dreams of yesterday)


Ce retour impossible des Français à la France d’alors, une France qui n’avait pas besoin de la « diversité » pour être extraordinairement diverse et féconde. Ce goût retrouvé des Français pour la cuisine de bonne femme, l’ameublement des années Formica, le retour aux sources, le goût des ces choses qu’on appelle le patrimoine. Ce retour, cette nostalgie, l’amour de la raison et de l’ordre, je le ressens et je le vois comme un exil intérieur, une fuite devant les désordres d’un pays gouverné par des voyous et des incapables, des dépravés, des gens sans Dieu et sans morale, des bavards sectaires, des idéologues, un pays qu’ils mènent à sa perte.

La génération issue du Baby-Boum, celle née après la guerre est déjà dans l’âge de la retraite. Ce sont ces hommes et ces femmes – ces femmes surtout – que l’émission nous a montrés. Cette génération arrive au bout du chemin. Elle est encore le témoin des temps heureux. Va-t-elle transmettre cet héritage à cette jeunesse matraquée par une propagande mortifère ? C’est une angoissante question.
Un jour, peut-être (je ne serais plus de ce monde) la France s’éveillera de ce cauchemar, de cette laideur, de cette saleté qui la submerge de ses immondices, de cette lâcheté munichoise. Notre France se redressera à grand peine et cela n’ira pas sans drames et sans douleur.

Publié dans Civilisation

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