The Spanghero brothers

Publié le par Aregundis

Des plats tout préparés, tout monde en a dans le congélo. Pour dépanner.  C'est pratique. Et même c'est bon si on ne mégote pas trop sur le prix. Problème: les parts sont riquiqui.
Est-ce qu’on ne fait pas, comme d’habitude, beaucoup de raffut pour pas grand-chose ?  De la viande de bourrin dans les plats cuisinés doit s’y trouver à l’état de traces infimes si l’on fait la part du cheval (par hypothèse) et du bœuf dans le secteur florissant du plat préparé. Quelques dizaines de tonnes de cheval contre des milliers, des millions de tonnes de bœuf. Combien ? 1% ? 2% ??

Syndrome de la vache folle. En fait, il s’agit de l’origine, du traçage des divers ingrédients plus que de danger réel. Tout le monde en a bouffé de ces plats et personne n’en est mort.  Ici, on ne mange pas de cheval, sans savoir pourquoi, d’ailleurs. Ce qui me soulève le cœur, c’est de voir des tonnes de plats parfaitement consommables retirés des rayons et probablement jetés à la décharge. C’est ça, le scandale. Et pour ma part, j’estime qu’on est assez informé, protéines, lipides, sucres… et le reste on s’en fout. On ne sera pas plus avancé quand les emballages donneront en clair ce que personne ne lira. Et puis ceux et celles qui craignent de s’empoisonner n’ont qu’a faire leur propre tambouille.

Toutefois, à propos de la maison Spanghero, puisque c’est le titre de l’émission, il m’est revenu en mémoire certain article du Canard Enchaîné tournant autour du sport, de ses magouilles et des appellations de terroirs bidon. J’ai fouiné un peu dans mes archives perso et j’ai retrouvé un vieux numéro des Dossiers du Canard daté de juin 1982. Un sacré bail. Tout ce que raconte Le Canard n’est pas parole d’Evangile. Néanmoins, sous le titre « Le clan des Spanghero » on en apprend de belles sur cette équipe familiale qui s’est illustrée dans le ballon ovaleCopie-de-Spanghero.jpg* dans les années 60, déjà interpellée sur des affaires de carambouille de viande en 1981. C’est du passé. N’en parlons plus. Comme le disait un dirigeant à TF1, la famille Spanghero n’a rien à voir avec la société qui porte ce nom.
Soit, il n’empêche que les quatre frangins (ils sont six) Laurent, Walter, Claude et Gilbert, gérants à divers titres de la « Spanghero S.A. » à Castelnaudary, commercialisaient autrefois du cassoulet « de pays », je cite : « confectionné à Saint-Denis avec de la viande bretonne et des haricots venus d’Argentine » et – citant la revue consumériste « Que Choisir », pas fameux non plus. Faut-il en conclure qu’il difficile de perdre les mauvaises habitudes quand elles sont rentables ?  La justice le dira. Ou pas.

*Laurent et Walter, de sacrés gaillards, dix ans de sélection dans le XV de France !  

Publié dans Consommation

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