Viva il Papa nero (suite)

Publié le par Aregundis

Les mêmes qui gueulent au charron quand l’Eglise, autorité spirituelle et morale, entend s’exprimer dans le débat public, qui piaffent comme des cabris en piaillant « laïcité ! Laïcité ! », les mêmes, dis-je, s’autorisent des critiques quant au prétendu conservatisme du magistère de Benoît XVI et en viennent à émettre leurs petits désidératas  pour l’élection du prochain pape. De quoi j’me mêle, hein ?

  
Que disent-ils, ces ignares ?  Eh bien ils seraient ravis de voir élire un ples nègres 003ape nègre. C’est ce que clame dans Le Point du 15 février une péronnelle obamaniaque de cette feuille. Dans le milieu ecclésiastique, le « pape noir » s’entend du Supérieur-Général des jésuites par opposition au « pape blanc » qui est le souverain pontife.
Pourquoi un pape nègre ? Parce que c’est bien vu, consensuel, cucul au possible et sans plus de raison que l’enthousiasme niais qui accompagna Barak Obama jusqu'à la White House. La chrétienté qui aurait un Noir sur le trône de Saint Pierre – et cela arrivera- en serait-elle plus avancée pour autant ?
Ah ben oui. On a cette conviction imbécile que ce pape là serait – en raison d’une forte densité de mélanine dans son épiderme - plus « progressiste » qu’un autre sur les questions dites de société ; contraception, avortement,  homosexualité… et sur les questions relevant du propre magistère de l’Eglise : ordination des femmes, mariage des prêtres. C’est toute la bêtise de l’époque qui veut confier la charge écrasante de l’Eglise à un ressortissant d’un continent qui prouve depuis plus d’un demi-siècle son incapacité à gouverner fut-ce la plus minuscule des enclaves.

Au fond, le mieux serait encore que l’Eglise renonce à être l’Eglise. Ce n’est ni plus ni moins que ce que prêche le théologien suisse Hans Kung, savant épigone de tant d’autres brillants esprits contestataires au fil des siècles. En plus d’être hérésiarques certains eurent aussi la propriété d’être facilement combustible.
Et des femmes, pour autant qu’on sache, il y en a toujours pas chez les francs-mac laïcs du GODF, pas plus qu’en d’autres obédiences données comme plus « spiritualistes ».     

 

Publié dans L'Eglise

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