Rapport Tuot. Les bonnes recettes de Mr Thierry

« Un rapport accablant » dit Le Point avec un humour involontaire. Et en effet, nous sommes sciés.

 Le rapport de Thierry Tuot remis à J.M. Ayrault « propose cette fois d'aborder avec "franchise" les réalités de l'immigration afin de ‘’dissiper les fantasmes’’ ». Un rapport qui doit plaire beaucoup à Mme Taubira. Que propose donc le bienveillant et suave Thierry Tuot pour remédier à l’échec de l’intégration des migrants venus du sud ?

Extraits accablés du Fig.mag (11 février). Citations :  

1.      « L'État doit avouer que la majorité des sans-papiers sont [sic] inexpulsables, soit parce que le pays vers lequel on les reconduirait leur ferait un très mauvais sort, soit en raison de leur situation personnelle (enfants, santé...). Or, tous les gouvernements sans aucune exception, de droite comme de gauche, finissent par leur donner des papiers. »

2.      « Il faut commencer à les intégrer en créant une sorte de "titre de tolérance", leur permettant avec "des droits réduits" au moment de la délivrance et un parcours étalé sur 5 ans d'aboutir à une régularisation. »

3        « Il faut ériger un "mur du souvenir" aux soldats étrangers morts pour la France, créer des "lieux de mémoire" dans les quartiers... Il insiste sur les efforts à réaliser en direction des vieux immigrés : terminer rapidement la rénovation des foyers Adoma (ex-Sonacotra), faciliter leurs allers et retours entre la France et le pays d'origine... »

4       « En finir avec "la question musulmane" qui "pollue le débat public". "À l'islamisme répond un laïcisme de combat, furibond et moralisateur. Il [faut] donc mettre un terme aux débats sur le voile. La France a-t-elle jamais dépendu de ce qu'un bout de tissu - boubou, coiffe bretonne, chèche ou béret - soit porté d'une façon ou d'une autre ?

5        « Il faut favoriser le développement de carrés musulmans dans les cimetières. Aujourd'hui, faute de tels carrés, trois quarts des musulmans morts en France sont inhumés dans leur pays d'origine. »
Et c’est un grand malheur ?  

Pour Pierre Henri, dirlo général de France terre d’asile « il y a entre 200 000 et 400 000 sans-papiers en France. Environ 30 000 sont régularisés chaque année, et autant expulsés » (qu’il dit).  
De son côté, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a réaffirmé qu'il ne prévoyait "aucune régularisation massive".

Du même. Le Point, 12 février

1.      « Mais il faut arrêter d'invoquer à tout-va les grandes mannes de la République. Et de ne traiter la question de l'intégration que par des injonctions morales et moralisatrices. Les valeurs et les objectifs, c'est important bien sûr. Mais concrètement après, on fait quoi ? L'intégration ne concerne pas que les immigrés, mais également ceux qui vivent avec. »

2.      « Depuis trente ans, le Front National nous promet l'apocalypse pour le lendemain. La vérité, c'est que ça va plutôt bien. »

3.      « On doit pouvoir séparer les migrants qui viennent pour le travail de ceux qui viennent pour étudier ou rejoindre leur famille. »
(Façon très pieuse de désigner une immigration purement parasitaire).

4.      « Pourquoi craindre un choc démographique musulman, alors qu'il y a un effondrement de la natalité dans les classes immigrées ? »

5.      « Lorsque les partis politiques évoquent la question de l'intégration, ils se bornent à parler d'immigration et de flux migratoires. Le discours doit être plus bienveillant. Il faudrait mener une étude sur l'équilibre des régimes sociaux depuis 1960. 

6.      Je suis convaincu qu'en matière de vieillesse, de maladie et d'accidents du travail, les immigrés ont plus rapporté à l'État qu'ils ne lui ont coûté.

7.      "Patrie", ça veut dire quoi ? La terre des pères. Si les parents d'enfants immigrés ne sont pas enterrés en France, alors la France n'est pas leur terre. » (Terre des pères… Terre des pères… hum… voilà qui n’est pas très genré pour Sandrine Mazetier)

8.      « Aujourd'hui, que reste-t-il à un enfant des quartiers ? Rien. La Harley Davidson. »

9.      « Dans la classe politique, la haute fonction publique, ou encore les hôpitaux, il y a peu de gens issus de l'immigration. Si ne serait-ce qu'un dixième des juges avait la même couleur de peau que les prévenus assis sur le banc, je suis persuadé que cela changerait la donne. »

Que dire de tout ça ? Le fait est que monsieur Tuot n’est pas n’importe qui.  Conseil d´Etat - Villa Médicis (Académie de France à Rome), Association française du droit et autres titres et distinctions. C’est un Monsieur, quoi.  Un pédigrée qui vous qualifie pour connaître des conditions de vie des Français souchards dans les quartiers pourris tombés sous la coupe des gangs négro-arabes… Pardon, les « jeunes ».
C’est cette réalité-là que trois ahuris des Inrockuptibles (une feuille gauchiste) ont expérimenté récemment à la cité des Courtillières à Pantin (93). Connaissant le « progressisme » des « Inrocks » en matière d’immigration, de métissage, etc… on les imagine très bien se pointer, les trois lascars, la bouche en cœur, pétris de bons sentiments, la main fraternelle tendue vers ces « jeunes » qui depuis le temps qu’ils sont « jeunes » frisent aujourd’hui la cinquantaine et… et paf, un gnon ! Ouah, j'hallucine!
Non, très franchement, et sans méchanceté aucune, comme on eût aimé que ces trois idiots se fissent  cabosser un peu davantage ! Juste un peu, pour leur replacer les yeux de l'idéologie en face des trous de la réalité sociologique.
Le plus comique de l’histoire, c’est que l’un deux, le beigné, eut la niaiserie d’aller porter le pet au commissariat du coin ! Rien n’arrête jamais la bêtise, pas même les baffes.