Conversions

Publié le par Aregundis

J’ignore encore si Yvan Rioufol - dont je n’ai pas lu tous les bouquins s’est préoccupé de la vague des conversions à l’islam qui inquiète beaucoup une partie de l’opinion. Néanmoins, je salue son engagement dans ce qui me paraît un vrai sacerdoce laïc : ruer dans les brancards de la pensée conforme pour secouer l’apathie générale.

 

Je sais que certains ont fait le distinguo entre « l’islam DE France » et « l’islam EN France ». Je suis de ceux qui soutiennent que notre pays n’a jamais dans son histoire généré un mouvement favorable à l’islam comme on pourrait le dire à propos de l’esprit français, du génie français, de la cuisine française ou de la littérature française. Il y a bien, effectivement, un islam en France – présence pesante s’il en est, lourde de menaces pour la démocratie et la laïcité, menaçante pour la liberté en un mot, mais rien ne vient démontrer que la France aurait engendré un islam culturellement natif à la suite d’une longue gestation. Un « islam de France » ? C’est là encore un des ces sophismes dont la pensée « progressiste » est prodigue pour justifier le fait accompli, recouvrir la veulerie pétocharde du cache-misère de la tolérance « citoyenne », faire passer pour un généreux sentiment ce qu’on est contraint de subir et qui va en s’amplifiant comme une fatalité. Un déterminisme historique qui s’accomplit en deux temps : le mouvement migratoire suivi d’une installation sans ticket de retour. Un droit. Un de plus.

 

Le ventre des femmes est bien plus efficace à moyen terme que le sabre courbe des guerriers de Mahomet ou les canons des mamelouks. Autre aspect de cette guerre de pénétration sournoise menée dans le camp des Infidèles, la conversion. . La conversion de qui ? La conversion des jeunes épouses françaises quand ce n’est pas des gamines abordées par des jeunes gens « bien intégrés » comme disent nos commentateurs. Elles ne savent pas que ce passage d’un monde à l’autre est sans recours ni retour. Il s’agit là de quelque chose qui m’apparaît comme particulièrement révoltant. Pourquoi ? Non par le fait, chacun est libre de ses choix en démocratie, mais parce ces conversions s’opèrent sur le terreau vierge d’une inculture religieuse totale. Des conversions par défaut. Ne parlons même pas d’un embryon de théologie qu’on apprenait jadis au cathé. Ces baptisées « converties » ignorent tout de leurs racines chrétiennes, n’ont pas la moindre idée de ce qu’est le christianisme, sa beauté, ses exigences. Elles ne savent rien ou presque de notre histoire, de l’histoire confondue des l’Europe et de l’Eglise si étroitement mêlées. L’engeance des pédagogues a bien œuvré en ce sens. A défaut de réaliser le grand rêve marxiste ils ont fabriqué des générations de zombies sans attaches et parfaitement aptes à secouer le crane en cadence. En secouant plus fort et avec le temps, il finira par peut-être par en choir quelque chose.
Et il faut bien admettre aussi – je le dis avec d’autant plus de force que j’ai déserté les églises (et non l’Eglise) depuis le séisme de Vatican II. – à savoir que l’épiscopat ne fait pas grand’chose pour défendre sa propre boutique, allant même jusqu'à approuver et soutenir la construction des mosquées. Et pourquoi pas aussi la bénédiction de l’évêque, tant qu’à faire ? Décidément, Benoît XVI doit se sentir bien seul, parfois, à tenter de ranimer la flamme de son Eglise sombrée dans l’œcuménisme et les bavardages solidaires.

Publié dans Islam

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