Coucou, nous revoilous

Publié le par Aregundis

C’est reparti. A peine revenus d’Afghanistan, voilà nos valeureux Marsouins et la Légion à nouveaux engagés. Cette fois, au Mali. Oublié le discours vertueux du 12 octobre à Dakar mettant fin à la « Françafrique », discours assorti d’une promesse de non-ingérence dans les affaires africaine comme à la volonté d’une collaboration à bénéfice réciproque.

Mais comme toujours nécessité fait loi. La France intervient à la demande – à la supplique peut-on dire - des autorités légales du Mali. Il faut libérer ce pays du fanatisme religieux avant qu’il n’instaure un régime de terreur ou, au moins, le repousser pour le contenir en des zones tribales limitrophes, d’accès dangereux et difficile, qui furent de tous temps hostiles à l’influence occidentale, là où tant d’explorateurs, d’ethnologues, de missionnaires et d’idéalistes y laissèrent la vie.

Les armes dont disposent les islamistes proviennent – à ce qu’on dit - du territoire libyen encore sous la coupe des tribus en dépit de la « Révolution », quoiqu’il soit difficile de dire à coup sûr d’où proviennent ces armes, qui les payent et avec quel argent, et qui sont exactement les protagonistes de cette agression dans une région soumise aux coups d’Etat successifs depuis les indépendances, ainsi qu’à des rébellions touarègues sporadiques. La dernière en 2012.

On ne débarrassera pas ce territoire immense de toute ingérence étrangère. Il restera toujours au Mali et pays alentour, la plupart musulmans, des foyers d’intégrisme religieux comme il en fut toujours à Tombouctou et de là jusqu'aux confins du Sahara.
Le mandat de l’ONU a prévu (20/12/12) « un déploiement [de la force internationale] sur une période initiale d’un an ». Ce qui est suffisamment vague pour voir venir. Mais ce n’est pas l’objectif du gouvernement français que d’engager durablement des forces terrestres et d’assurer des raids aériens très coûteux que l’Etat malien se trouve bien incapable de financer de ses propres deniers.

Et en attendant le jour où se dégagera une réelle volonté africaine de se doter des moyens d’assurer par elle-même un semblant de paix sur ce continent ravagé par les guerres civiles depuis un demi-siècle.

Publié dans Afrique

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