Deux payes, pas de mioche

Publié le par Aregundis

Le mariage confère un statut social à l’union de l’homme et de la femme en même temps qu’une légitimité morale. A charge pour eux de remplir l’obligation que la nature et la société imposent implicitement à tous les couples : se reproduire.
Un statut assorti d’avantages fiscaux et sociaux en fonction du quotient familial. Mais ce statut est aussi lesté d’une bombe à retardement dont les effets ne se font sentir qu’au moment du divorce, à l’heure du partage des biens : vendre la baraque, liquider les comptes, se partager à l’amiable la garde des gosses, convenir d’un droit de visite - les enfants, c’est le déchirement - se trouver un appart avec une foule d’emmerdes à la clé. Et puis tout recommencer à zéro pour refaire exactement la même chose avec une autre. Je comprends, sans l’approuver, qu’on puisse préférer se pacser. Le pacs étant un contrat d’association à responsabilité limitée qui arrange les messieurs plus que leur femme, soit dit en passant.

Dans le cas d’adoption par un couple d’homosexuels masculins comment se pose actuellement, ou se posera, la question de la garde de l’enfant ? Si dans sa vie intime le couple homosexuel sait lequel des deux « fait la femme », il sera plus délicat pour le juge de déterminer lequel est censé « faire une mère » - que la société juge en général plus apte à materner un jeune enfant, surtout s’agissant d’une petite fille et, conséquemment, qui sera « le père » astreint à verser la pension alimentaire, le cas le plus fréquent ? Il apparaît que sous aspect là des choses, le couple féminin ferait moins problème.

Vraiment, de quelque côté qu’on tourne la chose sans a priori, on en revient toujours à constater l’incontournable absurdité de ce projet d’union entre personnes de même sexe. On ne viole pas impunément la loi naturelle, on ne brouille pas les repères essentiels sans dégâts à venir pour les sociétés. Ce projet, on peut le considérer égalitaire, tant qu’à faire, mais il n’est pas légitime. Il n’a tout simplement pas de sens.
J’ai aussi ouï dire cette autre dinguerie qu’on s’apprête à renommer grand-père et grand-mère « aïeux » et « aïeules », sans évidemment distinguer l’un ou l’une de l’autre. Mot vieilli qui n’est plus guère utilisé que dans les récits historiques. Dans l’usage courant, le terme a le sens d’ancêtres, ceux qui n’ont plus mal aux dents depuis longtemps. Ah mes aïeux ! Mais si seulement la Taubira et la très agitée Nadaud-Belkacem pouvaient avoir gardé une once de bon sens, malgré tout, et si peu que ce soit le sens du ridicule. Mais non, même pas. Nous voilà bien.
 
Heureusement, il s’en faut bien que tous les couples gays envisagent de convoler et moins encore de s’encombrer d’un mioche, charge peu compatible avec le vagabondage sexuel permanent qui caractérise le vécu pédérastique. Dans la mouvance commune se distinguent ceux qui ont les moyens de leur vice. Ceux-là sont plutôt à ranger sociologiquement dans la catégorie bobo. Ils ont une devise : Dual in come no kids (KIND) : double revenu pas d’enfants. Ah, les veinards ! Au moins ont-ils  le courage d’affirmer ainsi leur indépendance en même temps que leur égoïsme hédoniste face au militantisme. Je ne peux cacher que les « kind’s » me sont particulièrement sympathiques.

Publié dans Société et moeurs

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article